Le pruneau, des siècles de tradition régionale

Les Gaulois cultivaient déjà le prunier, mais ce sont les romains qui en ont propagé la culture et ont introduit sur tout le pourtour méditerranéen la technique de séchage, mode de conservation du fruit qui devient alors un pruneau.
De nouvelles variétés de prunes, dites prunes de Damas, furent ensuite rapportées de Syrie par les Croisés dans l’Agenais au XIIIe siècle.
Ce sont les moines de Clairac qui, par greffage avec des pruniers locaux, vont créer la variété Prune d’Ente (en vieux français « enter » signifie « greffer »).
C’est un fruit très sucré, d’un calibre plus gros, bien adapté au climat et au séchage. C’est ainsi que de la Prune d’Ente, naîtra le pruneau d’Agen. C’est parce qu’ils étaient expédiés d’Agen par bateau depuis les quais de la Garonne qu’Agen associera son nom aux pruneaux.
Fort d’une tradition de plusieurs siècles, le pruneau est une figure emblématique du patrimoine gastronomique et du tissu économique du Lot-et-Garonne.

Y aller pour des prunes…

Au XIIIè siècle, la troisième croisade butte sur le siège de Damas, qui sera un échec. C’est de cette croisade que sont rapportés en France les plants de pruniers qui, par croisement avec des variétés locales, donneront naissance au prunier d’Ente. C’est donc de l’échec de cette croisade et des seuls fruits qui en seront rapportés que vient l’expression « y aller pour des prunes ».